Faire passer le black par un équipement daté pour rendre le son brut de décoffrage, j'ai longtemps pensé que c'était Staurophagia le maître en la matière mais Obsidian Tongue l'a fait avant lui et tout aussi bien dans son premier opus, Volume I: Subradiant Architecture. On se retrouve ainsi avec un black metal qui rend hommage à l'école norvégienne, entre poésie ésotérique ("Approaching the Well", "It Dangles from the Bones") et guitares furieuses, mais il est aussi très moderne. Un bon album ! Jordan Vauvert
Faces of Insanity, troisième album du groupe russe Epitimia, est parsemé de concepts psychiatriques mais le plus important est, je pense, celui du test de Rorschach : ce qui compte, ce n'est pas la perception mais l'interprétation. Pour pousser à cet effort, Epitimia navigue volontairement entre deux eaux : la production, les guitares et le chant ont le tranchant du DSBM (Epitimia se rapproche de Psychonaut 4 sur la cinquième piste) mais les mélodies sont très riches, voire groovy. C'est fort ! Jordan Vauvert
C'est à partir de The Gathering, compilation rassemblant plusieurs E.P. et splits de Galaktik Cancer Squad, que le patronyme choisi par Argwohn prend toute sa signification. Les pistes, toutes instrumentales ("Oceans of Piss and Blood" et "Separation" exceptées) ont une envergure cosmique, ce sont des systèmes en évolutions spectaculaires. Mais de l'autre côté, le black metal est encore moins atmosphérique, il se fait contaminer et transformer par toute une variété de genres. Technique, épique ! Jordan Vauvert